Le voyage dans la recherche de la science
Voyager dans le but d’étudier fait sans aucun doute partie des actions les plus méritoires dans notre belle religion, l’Islam.
À toute époque, le voyage pour l’apprentissage religieux a eu ses adeptes. Cette démarche est non seulement une expérience enrichissante pour celui qui l’entreprend, mais aussi, in cha Allah, une cause d’augmentation de la connaissance — à condition de prendre toutes les mesures nécessaires concernant son intention (niya), son choix et ses efforts.
La niya (l’intention)
Chaque étudiant doit avoir une intention ferme et claire dans son projet d’étude.
Dans le hadith sur la niya :
« Certes, les actes ne valent que par leur intention… » (Rapporté par Boukhari et Mouslim),
On comprend que plusieurs personnes peuvent accomplir une même action (voyager pour apprendre), mais avec des intentions totalement différentes et donc une récompense différente !
Dans cette parole du Prophète ﷺ, des personnes font le même acte — la hijra — mais avec des objectifs complètement différents :
-Le premier migre pour Allah et Son Messager ﷺ.
-Le second migre pour une femme.
-Le troisième migre pour un intérêt matériel de ce bas-monde.
Une preuve, une fois encore, que la vérité est unique tandis que le faux est multiple.
Comment être sincère dans l’apprentissage ?
Cette question fut posée à Sheikh Ibn Bâz — qu’Allah lui fasse miséricorde :
Comment être sincère dans l’apprentissage ?
Il répondit -qu'Allah lui fasse miséricorde- :
"Qu’il apprenne pour le visage d’Allah عز وجل, sans rechercher les biens de ce bas-monde, sans orgueil ni vanité, mais en apprenant pour connaître sa religion, pratiquer la législation de son Seigneur, espérant Sa récompense et craignant Son châtiment."
(Fatawa Sheikh Ibn Bâz — Site officiel : « Le chemin sincère vers l’apprentissage de la science ».)
Pourquoi voyager ?
Une question qui parait simple et pourtant...
Combien d’élèves arrivent dans un pays pour étudier, et lorsqu’on leur demande leurs objectifs, ils n’en ont aucune idée ?
Combien de temps souhaitent-ils rester ? Même chose : aucune idée.
Alors, qu’en est-il de leur niya ?
On voit ici toute l’importance de formuler une niya ferme et réfléchie :
-savoir ce que l’on veut apprendre,
-auprès de qui,
-et où l’on souhaite étudier.
Une fois cette niya solidement établie, il ne reste plus qu’à prendre les moyens nécessaires pour atteindre son but.
Quand on observe certains salafs, qui ont parcouru des milliers de kilomètres à pied pour apprendre et qui sont devenus des références dans la science, pensez-vous qu’ils l’ont fait sans une niya claire et forte ?
L’imam Abou Hâtim Muhammad ibn Idrîs Ar-Râzy disait qu’il avait compté ses déplacements jusqu’à atteindre plus de 5000 km, avant… d’arrêter.
Arrêter d’apprendre ? Non, arrêter de compter les kilomètres !
Ces hommes avaient — qu’Allah leur fasse miséricorde — des niya que l’on pense sincères et élevées.
Et Allah leur a accordé la science, tant dans l’apprentissage que dans la mise en pratique.
Qu’Allah fasse de nous des personnes sincères dans nos actions et nos intentions,
qu’Il nous accorde la science utile et sa mise en pratique,
et qu’Il nous sorte de l’ignorance et du péché.
Il est certes capable de toute chose.