Certains, lorsqu’ils lisent un titre comme celui-ci, se considèrent préservés du polythéisme : ils n’adorent pas de statues et sont musulmans. Néanmoins, ces personnes ne prennent pas réellement conscience du sujet et ignorent même ce qu'est le polythéisme. Oui, car le polythéisme ne consiste pas uniquement à adorer des statues mais il possède des catégories différentes les unes des autres touchant aussi bien à la parole, qu'aux actes, aux idées, ou encore à la croyance.
Afin de prendre conscience de tout cela, nous allons citer certaines preuves développées dans le chapitre "La peur du Chirk" dans Kitâb Tawhid.
La raison de cette peur :
Allah -Le Très-Haut- a dit : {Certes Allah ne pardonne pas qu'on Lui donne quelqu'associé. À part cela, Il pardonne à qui Il veut. Mais quiconque donne à Allah quelqu'associé commet un énorme péché.} [Les femmes : v.48] Nous voyons bien que le Chirk est la seule chose qui n’est pas pardonnée, en avoir peur est donc obligatoire.
Le Chirk est le pire des péchés, le plus vil et le plus durement châtié car il sous-entend un rabaissement du Seigneur et une ressemblance ou une égalité avec Ses créatures. Dans l’adoration vouée à autre qu’Allah, se trouve l’injustice vis-à-vis de notre Créateur, et il ne fait nul doute qu'il n'y a pas d’injustice pire que celle qui concerne Allah - le Puissant, le Vénérable.
Ce que l’on retient du verset :
- Celui qui meurt sur le Chirk majeur est obligatoirement voué à l’Enfer.
- Celui qui meurt sur le Tawhid en ayant des péchés majeurs dépend de la volonté d’Allah -le Très-Haut- : s’Il veut, Il le châtie -mais pas éternellement- et s'Il veut, Il lui pardonne.
- Dans ce verset, se trouve une réfutation des Takfiris, qui rendent mécréants le musulman commettant des grands péchés et des Mou’tazila, qui considèrent que celui ayant accompli de grands péchés reste en Enfer éternellement.
- L’affirmation de l'attribut de Volonté d’Allah.
La preuve dans ce verset que le Chirk n’est pas pardonné met en évidence l’importance de s’en préserver et d’en avoir peur.
La deuxième preuve concernant l’importance de la peur du Chirk :
La Parole d’Allah -Le Très-Haut- : {Et (rappelle-toi) quand Ibrahîm dit : « Ô mon Seigneur, fais de cette cité un lieu sûr, et préserve-moi ainsi que mes enfants de l'adoration des idoles.} [Ibrahim : v.35]
Celui qui demande n’est autre qu’Ibrâhîm -sur lui la louange et la paix- ! Lui qui est le père du monothéisme ! Qui a cassé les statues devant son peuple ! Il a peur du polythéisme pour lui et ses enfants ! Alors, si Ibrâhîm avait peur, que devrions-nous dire ? Qui peut prétendre être apaisé à ce sujet alors que même Ibrâhîm ne l'était pas ?
La peur, ici, n’est pas un défaut. Au contraire, elle permet de se préserver et de rester sur ses gardes. Quant à celui qui est trop confiant, il tombe souvent dans la chose dont il pensait être préservé et protégé.
Un exemple simple : les accidents de voiture se déroulent le plus souvent dans un périmètre proche de l’habitation ou sur un chemin habituel. Pour quelle raison ? Car la personne se sent en confiance et fait donc moins attention.
Ce que l’on retient du verset :
- Le mérite de La Mecque.
- La dou’a d’Ibrâhîm en faveur de la sécurité et de la stabilité à La Mecque.
- L’importance de la dou’a.
- La base de la prédication des Messagers est unique : le Tawhid.
- À l’homme d’invoquer pour ses enfants.
- L’interdiction d’adorer des statues.
Cette preuve qu’Ibrâhîm avait peur du polythéisme, malgré son rang, ses actes et sa foi, nous amène à nous poser la question suivante : qu’en est-il de nous ?
Fin de la 1ère partie et louange à Allah, Seigneur de l’univers.
Équipe An-Najm
[Kitâb Tawhid chapitre 4 Charh Al-Jadîd, Al-Qar’awy]